Historique

Une lettre de notre fondateur, Robert Voyer.

 

Chers membres et amis.es,

 

Tout a commencé grâce à mon père, qui à défaut d'avoir une voiture, avait fait le choix d'offrir à ses trois enfants de bons vélos. Des Garlatti, montés Campagnolo. Je l'entends encore répéter fièrement: "On n'a pas d'auto, mais on a des bons vélos!". À cette époque - nous sommes en 1974 - j'avais eu la chance d'assister au championnat du monde sur le Mont-Royal, remporté par nul autre qu'Eddy Merky. Ce fut la révélation. Dès lors, avec mes chums du quartier Villeray, nous organisions nos premiers criteriums sur le quadrilatère Saint-André/Boyer ainsi que des sorties hebdomadaires, vers Sainte-Catherine ou St-Jérôme. À une époque où le vélo était loin d'être à la mode, notre petit peloton de 6-8 faisait de nous une attraction en soi. 

 

En 1984-85, après 5 ans d'exil dans l'ouest Canadien, je commence le vélo de piste. Ce seront mes années de compétition. L'hiver, je m'entraîne au vélodrome olympique (le plus beau vélodrome au monde, selon le grand Moleron!), l'été, je me lance dans mes épopées "mad dash": Montréal/Québec en un jour, Montréal/New York en 3 jours, et bien d'autres!

 

Mon entrée dans l'industrie du vélo s'est faite par hasard, alors que j'avais conçu un sac pour le transport des vélos en avion, le sac-o-vélo. Le produit avait été exposé au Vieux-Port à l'été 1987 parmi d'autres créations de design industriel québécoises. Suite à cette exposition, la Fédération canadienne des sports cyclistes nous avait offert un contrat extraordinaire. Nos sacs, aux couleurs du maillot de l'équipe olympique de cyclisme, allaient accompagner les 25 membres, dont mon bon ami Gervais Rioux, aux Jeux olympiques de Seoul en 1988. A ce jour, 2000 sac-o-vélo ont été vendus. 

 

En 1991, je m'offre le voyage d'une vie, accompagné d'un ami d'enfance et de mon Argon 1987 en acier: un transcontinental San Francisco Montréal en 22 jours. Galvanisé par cette traversée inégalable, je fais le grand saut. En 1992, j'abandonne la sécurité d'un travail de 9 à 5 pour me lancer en affaires à 100%. La boutique de vélo Cycle Pop voit le jour. Avec notre atelier à aire ouverte, nous révolutionnons la traditionnelle boutique de vélo. 

 

À l'automne 1999, nous devenons la première boutique à se transformer en centre de spinning pendant la saison morte. Le succès est instantané et nous atteignons une pointe de presque 400 membres entre 2003 et 2005. Du jamais vu. 

 

Au printemps 2000, je fonde les voyages Pop Tours, avec l'ambition de partager mon expérience avec d'autres férus de vélo et de leur faire vivre des expéditions hors du commun. Le goût de l'aventure, l'amour du défi sportif et la joie de vivre sont au coeur de ces voyages que je baptise "les voyages épicuriens", en référence aux repas (bien arrosés!) que je concocte pour les membres à la fin des journées. Depuis, une trentaine de voyages ont eu lieu selon cette formule. Des voyages qui se sont toujours démarqués par le choix des destinations, mais surtout par l'esprit de collaboration qui régnait entre les participants. 

 

En 2004, je fonde enfin le Club Cycliste Cycle Pop, qui se veut avant tout récréatif, rassembleur, convivial et non compétitif. Au fil des ans, sa notoriété n'a fait que grandir et son maillot en aura fait jaser plus d'un! 

 

En 2015, le Club House voit le jour. Inspiré des clubs privés britaniques, comme les clubs de polo ou de fox trot, il se veut un lieu de rencontres pour que les membres puissent fraterniser, boire un verre et se détendre après un entraînement. Et comme je suis heureux quand les gens passent un bon moment, le projet est une autre de mes grandes fiertés.

 

Le bonheur de voir des gens heureux de se rassembler autour de ce sport que j'adore aura d'ailleurs été le moteur de toute ma carriere. Merci donc à tous ceux et celles qui ont été associés.es de près ou de loin au CCCP et qui ont contribué à en faire le club unique qu'il est devenu. Un merci particulier à deux membres de la première heure, Marc-André Genest et Guillermo Sanhueza, el capitan!, sans qui l'aventure n'aurait pas eu la même saveur.

 

En terminant, je lève mon verre à mon père, cet homme visionnaire qui ne suivait pas les modes mais son coeur et qui m'aura appris que même sans Camaro, on peut aller à San Francisco! 

 

Bien à vous,

 

Robert Voyer 

Fondateur et ex-directeur du CCCP

 



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